Ces dernières décennies ont vu s’amplifier la mondialisation de la lutte contre la finance criminelle, notamment, contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme (LBC/FT). Une politique d’harmonisation des processus et procédures de lutte fondée sur les standards internationaux, en l’occurrence les recommandations du Groupe d’Action Financière (GAFI), s’est imposée aux pays à travers le monde :
Au plan législatif, les Etats sont contraints de se doter de lois incriminant le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme.

Au plan institutionnel, la création de cellule de renseignement financier est devenue une exigence au niveau national. La conduite d’évaluation nationale des risques de Blanchiment de Capitaux et Financement du Terrorisme (BC/FT), l’élaboration de stratégie nationale de LBC/FT, l’évaluation des pays par les pairs, le renforcement des capacités des acteurs de la lutte et la coordination nationale et la coopération internationale sont désormais prônés.
Autant d’exigences nécessitant un suivi effectif des efforts des pays dans la mise en œuvre des standards, d’où la création d’organes régionaux type GAFI dans le monde.

En Afrique de l’Ouest, le Groupe Intergouvernemental d’Action contre le Blanchiment d’Argent (GIABA) a été crée par la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) le 10 décembre 2000, avec pour mandat spécifique de préserver les économies de la région contre les méfaits du blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme…